samedi 19 décembre 2009

JOYEUX NOEL

Bonjour,

Ce matin avec une amie de Thomas nous sommes allées à Fresnes lui porter quelques affaires, du courrier, des journaux et un colis de Noël.Malheureusement Thomas n'avait pas fait de demande au Directeur de la prison car ne lisant pas très bien le français il n'a pas vu qu'il fallait que cela soit soumis au directeur. Connaissant Thomas j'avais prévu ce courrier mais malheureusement nous sommes arrivées juste à l'heure de fermeture 11h 10 et là nous nous sommes retrouvées devant 12 gardiens, derrière une grande vitre qui n'avaient aucune intention de faire preuve d'indulgence et d'un peu de compassion. Dans ce milieu là on ne connait pas ces sentiments, seul un gardien (encore jeune donc pas tout à fait contaminé par la robotisation) m'a proposé de reprendre mon souffle et à fait passer les vêtements. Nous remercions ce jeune homme d'avoir encore un peu d'humanité en lui " Ne changez surtout rien Monsieur le gentil gardien" Quand aux autres fonctionnaires employés à garder des méchants depuis des années savent bien qu'un allemand qui ne lit pas le français fait exprès et oui le gardien chef a dit " moi je les connais depuis 13 ans je bosse ici, ils comprennent ce qu'il veulent. Merci bien Monsieur le gardien chef, j'espère seulement que vous ne vous retrouverez jamais dans une prison allemande sans en connaitre parfaitement la langue.
Quand je pense que le pain avait été acheté ce matin pour être bien frais, nous avons pu remballer notre paquet de Noël. Pourtant nous avions prévu sacs et boites en plastique car il faut tout éventrer pour mettre en vrac et ayant envisagé toutes les possibilités nous étions armées d'idées pour correspondre au colis idéal et bien malgré tout ca nous sommes revenues avec nos victuailles et un peu dégoutées de la vie.
Bon nous savons au moins que ce soir Thomas a un caleçon long pour dormir, slips, chaussettes, polaires et du courrier à lire déposé dans la boite aux lettres qui heureusement était la seule à ne pas faire sa pause déjeuner.

Et bien j'en conclue que lorsque ce n'est plus l'heure de travailler et que certains d'entre nous le font encore c'est que nous n'avons pas atteint le stade de l'indifférence et qu'il existe encore un monde des bisounours

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Un Grand MERCI
à Michelle et à Britt
Hubert